Du fait de son écosystème « complexe », certains considèrent que le véhicule électrique est plutôt destiné à une population urbaine (du fait des contraintes plus faibles en terme d’autonomie), tandis que d’autres mettent en avant la facilité de recharge (à domicile) dans les zones urbaines. Dès lors, une question se pose :

le véhicule électrique s’adresse-t-il à une population urbaine ou rurale (ou aux deux) ?

L’analyse a mobilisé :

  • la base de données de l’INSEE « unités urbaines », pour définir chacune des 36 000 communes françaises, avec sa typologie, « commune rurale » ou « commune urbaine »,
  • le parc automobile des 36 000 communes françaises.

Quelle répartition (rural/urbain) pour le parc automobile ?

  • Sur l’ensemble du parc de véhicule électrique, 82% des véhicules électriques sont immatriculés dans une commue urbaine. A titre de comparaison, 77% de l’ensemble des véhicules (toutes énergies confondues) sont immatriculés dans une commune urbaine. On pourrait donc en déduire que le véhicule électrique est sur-représenté dans les communes urbaines par rapport à l’ensemble des autres véhicules.
  • En revanche, si on analyse le « statut » des immatriculations, et plus précisément celui des « personnes physiques » (à savoir les particuliers), le parc de véhicule électrique n’est plus que de 72% dans les communes urbaines. Concernant le parc de véhicule électrique des « personnes morales », 95% des immatriculations sont dans des communes urbaines.
  • Le taux de pénétration du parc de véhicule électrique « personne morale » est de 1,18% pour l’urbain contre 0,76% dans le rural. Pour les « personnes physiques » le part est de 0,26% en zone rural contre 0,23% dans l’urbain. Les deux « statuts » réunis, le véhicule électrique est plus présent en zone urbaine (0,38% contre 0,28%).

En conclusion, le véhicule électrique est sur-représenté en ville grâce aux « personnes morales » (administrations, collectivités locales, entreprises, associations, …), mais le véhicule électrique est privilégié par les particuliers dans les communes rurales.

Quelles sont les dernières tendances en terme d'immatriculations ? Retour sur l'année 2016, 2017 et 2018

Au 1er janvier 2019, l’ensemble du parc de véhicule électrique était à 81,75% immatriculé dans des communes urbaines. Les analyses des immatriculations de 2016, 2017 et 2018, montrent une parfaite constance. Que ce soit avec le statut « personne physique » ou « personne morale » les proportions restent identiques.

On retrouve une écrasante majorité d’immatriculations des véhicules électriques « personne morale » dans l’urbain (autour de 94%), ainsi qu’une légère sur-représentation de véhicule électrique dans les zones rurales. Pour l’année 2016, le taux de pénétration des immatriculations de véhicule électrique « personne physique » est de 1,56% dans le rural contre 1,2% dans l’urbain. En 2017, il est de 1,43% dans le rural contre 1,21% pour l’urbain. Enfin, en 2018, ce taux monte à 1,49% dans le rural contre 1,25% pour l’urbain.